La "British Invasion" est le terme employé pour définir le phénomène d'expansion majeur de la musique d'artistes britanniques dans la culture américaine au milieu des années 60.
Le terme fut "inventé" à l'occasion de l'arrivée des Beatles aux Etats-Unis pour leur première tournée américaine en février 1964. Ceux-ci étaient en effet attendus de pied ferme par plusieurs milliers de fans en transe à l'aéroport JFK de New-York, et c'est dans le reportage du JT du soir sur la chaîne CBS que l'expression a été utilisée pour décrire la situation.
Le terme fut "inventé" à l'occasion de l'arrivée des Beatles aux Etats-Unis pour leur première tournée américaine en février 1964. Ceux-ci étaient en effet attendus de pied ferme par plusieurs milliers de fans en transe à l'aéroport JFK de New-York, et c'est dans le reportage du JT du soir sur la chaîne CBS que l'expression a été utilisée pour décrire la situation.

Cette ferveur s'est confirmée et même amplifiée durant les deux semaines pendant lesquelles les Beatles sont restés aux States : ils ont notamment rassemblé la bagatelle de 73 millions de personnes devant leur écran lors de leur premier passage à la mythique émission de variétés "The Ed Sullivan Show". C'était un record pour l'époque, même Elvis et Sinatra n'avaient pas atteint ce score auparavant.
Cet engouement a trouvé son origine en décembre 1963, mois pendant lequel le sujet de la Beatlemania en Grande-Bretagne a été abordé lors de diverses émissions radios et TV américaines. Des teenagers intéressés ont alors cherché à se procurer le single "I Want To Hold Your Hand", mais il n'y en avait pas encore de disponibles chez les disquaires : le phénomène de manque a bien évidemment augmenté l'envie de le posséder, et ça a été la razzia fin décembre, en pleines vacances de Noël, lorsque le single est enfin sorti.
Cet engouement a trouvé son origine en décembre 1963, mois pendant lequel le sujet de la Beatlemania en Grande-Bretagne a été abordé lors de diverses émissions radios et TV américaines. Des teenagers intéressés ont alors cherché à se procurer le single "I Want To Hold Your Hand", mais il n'y en avait pas encore de disponibles chez les disquaires : le phénomène de manque a bien évidemment augmenté l'envie de le posséder, et ça a été la razzia fin décembre, en pleines vacances de Noël, lorsque le single est enfin sorti.
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Et comme les Ricains ne font jamais les choses à moitié, le raz-de-marée Beatles a tout dévasté sur son passage. Alors que pratiquement aucun artiste britannique n'était arrivé jusque là à percer sur le marché américain, les Beatles ont trusté la première place des charts US pendant 3 mois successifs avec "I Want To Hold Your Hand", "She Loves You" & "Can't Buy Me Love" : c'est la seule et unique fois où 3 top-charts successifs ont été des chansons d'un même artiste. Ils ont même réussi à placer 5 chansons (les 3 déjà citées + "Twist And Shout" & "Please Please Me") aux 5 premières places la semaine du 4 avril 1964 !
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Un exploit qui n'a jamais été réitéré non plus mais qui a ouvert une brèche : les artistes britanniques se sont engouffrés dedans et ont littéralement "envahi" le marché américain. Entre 1964 et 1966, 28 (soit un peu plus du tiers) des numéros 1 américains ont été des chansons issues du Vieux Continent. Les artistes qui y ont le mieux marché sont sans surprise les Beatles (12 US top-charts sur ces 3 années), ainsi que les Rolling Stones (3), Herman's Hermits (2) et Petula Clark (2). Parmi ceux qui ont placé un seul titre, on retiendra surtout les Animals, Troggs, Dave Clark Five et Donovan.
Enfin, il y a le gros des troupes qui n'ont pas décroché de première place mais qui ont régulièrement placé des titres dans le top 40, avec notamment Dusty Springfield, ou des groupes comme les Kinks, Zombies ou Hollies.
Le terme "Invasion Britannique" était bien trouvé car il illustrait parfaitement la situation musicale de ces 3 années aux Etats-Unis : les jeunes américains se sont jetés sur les chansons britanniques alors qu'ils s'en désintéressaient totalement avant, même si cette "voracité" n'a pas toujours fait dans la finesse. Il faut bien avouer que certains titres étaient un peu "gentillets" : je pense notamment aux deux top-charts de 1965 des Herman's Hermits : "Mrs. Brown, You've Got A Lovely Daughter" et "I'm Henri VIII, I Am". Quand on pense que fin 66 leur petite merveille "No Milk Today" n'arrivera pas à dépasser la trente-cinquième place aux States, ça laisse rêveur ...
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Parallèlement, et malgré les critiques des grognons habituels qui voyaient d'un mauvais œil cette invasion, les artistes américains marchaient bien également, notamment les grosses écuries de la Motown (Supremes, Temptations, Four Tops), ainsi que les Beach Boys, Byrds, Simon & Garfunkel, Mamas & Papas ou Lovin' Spoonful.

Au final, c'est à partir de 1967 que les râleurs auront moins de grain à moudre : il n'y aura quasiment que des titres locaux à atteindre la première place des charts.
La réponse américaine à la British Invasion est venue d'un groupe complètement fabriqué pour les besoins d'une série télé humoristique, "à la manière" des films des Beatles : "The Monkees". Les "musiciens" ont été recrutés par à un casting qui tenait plus d'importance au look ou au caractère qu'au talent musical : sur les 4, seuls 2 savaient jouer d'un instrument, alors que le principe de la série était de narrer les aventures d'un groupe au quotidien ...
Qu'à cela ne tienne : les chansons ont été enregistrées par des requins de studio, et les 4 Monkees ont effectué un travail d'acteur supplémentaire lors des scènes musicales. Résultat de cette supercherie : le succès de la série a été énorme, les disques se sont vendus comme des petits pains, et une Monkeemania a succédé aux States à la Beatlemania ...
La réponse américaine à la British Invasion est venue d'un groupe complètement fabriqué pour les besoins d'une série télé humoristique, "à la manière" des films des Beatles : "The Monkees". Les "musiciens" ont été recrutés par à un casting qui tenait plus d'importance au look ou au caractère qu'au talent musical : sur les 4, seuls 2 savaient jouer d'un instrument, alors que le principe de la série était de narrer les aventures d'un groupe au quotidien ...
Qu'à cela ne tienne : les chansons ont été enregistrées par des requins de studio, et les 4 Monkees ont effectué un travail d'acteur supplémentaire lors des scènes musicales. Résultat de cette supercherie : le succès de la série a été énorme, les disques se sont vendus comme des petits pains, et une Monkeemania a succédé aux States à la Beatlemania ...