Podium du "UK Official Singles Chart" - Semaine du 20 octobre 1979
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THE BUGGLES
Video Killed the Radio Star
THE BUGGLES
Video Killed the Radio Star
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Masqués à l'ombre des artistes aux carrières bien tracées, hormis lors d'une fulgurance unique, les "One-Hit Wonder" auront toujours une saveur particulière.
Et les Buggles en sont un exemple parfait : leur premier single "Video Killed the Radio Star" a été leur seul et unique tube, atteignant la première place des ventes dans de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne. |
Sorti début septembre 1979, il rentrera dans le Top-10 UK un mois après et y restera 5 semaines, dont une sur la plus haute marche du podium. Gros succès donc pour cette chanson, reposant peut-être sur la contradiction entre les paroles et l’instrumentation.
La chanson est en effet une sorte d’ode mélancolique au temps révolu où les postes radiophoniques étaient le seul média présent dans les foyers. A l'image de certains acteurs du cinéma muet à qui le passage au "parlant" a été fatal du fait d'une voix désastreuse, le titre célèbre un chanteur à qui l'expansion de la télévision n'a pas mieux réussi : un thème un peu rétro donc ...
... à cent mille lieues des arrangements de la chanson, très modernes pour l’époque : pour accompagner les instruments "classiques" (guitare / basse / piano / batterie), il y a en effet une profusion de synthétiseurs analogiques, et la voix de Trevor Horn a été travaillée en studio pour obtenir un résultat "mégaphone" du meilleur effet. Les chœurs féminins apportent de leur côté une touche "fraîche", qui contraste avec la gravité du propos …
Concernant le clip, il a déjà le mérite d'exister, ce qui n'était pas si courant à l'époque. Il a plutôt mal vieilli avec son côté carton-pâte et ses effets spéciaux "bricolés" ... mais il est tout de même rentré dans l’histoire : c’est en effet ce clip qu’a choisi MTV pour déclencher les hostilités lors de son lancement le 1er août 1981 à minuit. Un choix très symbolique, et même carrément prémonitoire au vu du succès de la chaîne, alors que la présence de programmes télévisés musicaux n'avait jusque là pas vraiment été pléthorique ...
La chanson est en effet une sorte d’ode mélancolique au temps révolu où les postes radiophoniques étaient le seul média présent dans les foyers. A l'image de certains acteurs du cinéma muet à qui le passage au "parlant" a été fatal du fait d'une voix désastreuse, le titre célèbre un chanteur à qui l'expansion de la télévision n'a pas mieux réussi : un thème un peu rétro donc ...
... à cent mille lieues des arrangements de la chanson, très modernes pour l’époque : pour accompagner les instruments "classiques" (guitare / basse / piano / batterie), il y a en effet une profusion de synthétiseurs analogiques, et la voix de Trevor Horn a été travaillée en studio pour obtenir un résultat "mégaphone" du meilleur effet. Les chœurs féminins apportent de leur côté une touche "fraîche", qui contraste avec la gravité du propos …
Concernant le clip, il a déjà le mérite d'exister, ce qui n'était pas si courant à l'époque. Il a plutôt mal vieilli avec son côté carton-pâte et ses effets spéciaux "bricolés" ... mais il est tout de même rentré dans l’histoire : c’est en effet ce clip qu’a choisi MTV pour déclencher les hostilités lors de son lancement le 1er août 1981 à minuit. Un choix très symbolique, et même carrément prémonitoire au vu du succès de la chaîne, alors que la présence de programmes télévisés musicaux n'avait jusque là pas vraiment été pléthorique ...
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Un clip qui n'est pas rentré dans l'histoire, c'est celui du cinquième single de Police, "Message in a Bottle" : mélange de scènes filmées en concert et de séquences shootées backstage, on ne peut vraiment pas dire qu'il brille par son originalité ...
La chanson est par contre super, et c'est même la préférée de Sting, qui a dû être aux anges quand elle est devenue le premier des 5 Top-Charts britanniques du groupe. |
Premier single extrait en septembre 1979 de leur deuxième album "Reggatta de Blanc", il est immédiatement rentré dans le Top-10, et y est resté 6 semaines, dont 3 au sommet (celui-ci sera libéré pour laisser la place aux Buggles).
Et que nous raconte Sting pour plaire à ce point ? Et bien qu'il se sent seul sans amour (thème intemporel !), comme un naufragé sur une île déserte. Et pour tenter de remédier à sa situation, il lance une bouteille à la mer, sans se laisser bercer d'illusions : l'espoir fait vivre, mais l'amour peut te briser le cœur ...
Après un an (en effet, l'espoir fait vivre ...), il retrouve d'un seul coup sur sa plage 100 milliards de bouteilles ! Bilan : beaucoup de personnes sont dans la même situation que lui, et la seule chose qu'il lui reste à faire est de continuer à lancer des SOS. On aurait aimé une conclusion plus positive, genre il ramasse une bouteille au hasard et essaye de rentrer en contact avec le naufragé concerné, mais bon ...
Côté musique, c'est très bien construit. Les couplets sont très entraînants avec leurs arpèges à la guitare : la situation est exposée avec énergie. Les premières parties des refrains le sont tout autant : on est dans l'action, on décide de lancer un SOS. Sur les deuxièmes parties, on sent une léthargie : on est dans l'attente d'un retour. Enfin pour le final, arpèges de guitare entraînants jusqu'à la fin : on ne cesse de lancer des SOS dans une sorte de frénésie désespérée ...
Et que nous raconte Sting pour plaire à ce point ? Et bien qu'il se sent seul sans amour (thème intemporel !), comme un naufragé sur une île déserte. Et pour tenter de remédier à sa situation, il lance une bouteille à la mer, sans se laisser bercer d'illusions : l'espoir fait vivre, mais l'amour peut te briser le cœur ...
Après un an (en effet, l'espoir fait vivre ...), il retrouve d'un seul coup sur sa plage 100 milliards de bouteilles ! Bilan : beaucoup de personnes sont dans la même situation que lui, et la seule chose qu'il lui reste à faire est de continuer à lancer des SOS. On aurait aimé une conclusion plus positive, genre il ramasse une bouteille au hasard et essaye de rentrer en contact avec le naufragé concerné, mais bon ...
Côté musique, c'est très bien construit. Les couplets sont très entraînants avec leurs arpèges à la guitare : la situation est exposée avec énergie. Les premières parties des refrains le sont tout autant : on est dans l'action, on décide de lancer un SOS. Sur les deuxièmes parties, on sent une léthargie : on est dans l'attente d'un retour. Enfin pour le final, arpèges de guitare entraînants jusqu'à la fin : on ne cesse de lancer des SOS dans une sorte de frénésie désespérée ...
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Un qui est loin de ces considérations, c’est Michael Jackson.
Michael n’est plus le gamin à voix d’ange dont les singles enregistrés en solo ou avec ses frères au sein des Jackson 5 ont affolé les compteurs des ventes de disques depuis le début des 70s. C’est maintenant un beau jeune homme de 20 ans qui, fort de son expérience, a gagné en assurance au point d’arriver à obtenir une totale indépendance artistique au sein de son nouveau label Epic (la famille Jackson a quitté le mythique label Motown en 1976). |
Et pour produire ses nouvelles chansons, Michael va choisir celui qui va faire de lui la plus grande star pop de tous les temps : Quincy Jones.
L’alliance de l’artiste et de son producteur a en effet culminé en 1982 avec la sortie de l’album "Thriller", qui est à ce jour, et de loin, l’album qui s’est le plus vendu de toute l’histoire.
Avant cela, ils avaient travaillé en 1979 sur un premier album, "Off the Wall", dont le splendide titre d’ouverture a été choisi comme premier single. Sorti fin juillet, il a atteint la première place aux States, et est rentré début octobre pour 5 semaines dans le Top-10 britannique, atteignant la troisième place pour accompagner les Buggles et Police sur le podium du 20 octobre.
Quelle bombe taillée pour les dance-floors que cette chanson ! Le groove est en place pour faire trémousser les clubbers : les gimmicks funkys des guitares, la ligne de basse simple et répétitive, la batterie appuyée par les percus, les superbes arrangements de cordes et de cuivres, et la cerise sur le gâteau : la ligne de chant de Michael, intégralement en "falsetto" (registre aigu) : quel talent !
Et que nous raconte-t'il donc ? Et bien qu'il est faut être sûr de sa force, et ne pas s'arrêter avant d'en avoir obtenu assez ... (Keep on with the force, don't stop - Don't stop 'til you get enough). Assez de quoi ? "De ce que les gens veulent bien" a répondu Michael à sa mère choquée par les paroles (elle est Témoin de Jéhovah).
Mais personne n'est dupe : il parle d'amour, de contacts, de rencontres, de sexe ! Dès le premier couplet, il chante "So get closer to my body - Now just love me" (Viens donc plus prêt de mon corps - Et maintenant aime-moi) : c'est on ne peut plus clair !
Quant au clip, il est bien de son époque avec Michael incrusté par dessus un film d'inspiration disco puis dans un décor digne d'un plateau d'émission de variétés ... Et Mr Jackson nous y montre toute l'étendue de son talent de danseur, très à l'aise dans sa tenue de soirée avec nœud pap ... et manches relevées !
L’alliance de l’artiste et de son producteur a en effet culminé en 1982 avec la sortie de l’album "Thriller", qui est à ce jour, et de loin, l’album qui s’est le plus vendu de toute l’histoire.
Avant cela, ils avaient travaillé en 1979 sur un premier album, "Off the Wall", dont le splendide titre d’ouverture a été choisi comme premier single. Sorti fin juillet, il a atteint la première place aux States, et est rentré début octobre pour 5 semaines dans le Top-10 britannique, atteignant la troisième place pour accompagner les Buggles et Police sur le podium du 20 octobre.
Quelle bombe taillée pour les dance-floors que cette chanson ! Le groove est en place pour faire trémousser les clubbers : les gimmicks funkys des guitares, la ligne de basse simple et répétitive, la batterie appuyée par les percus, les superbes arrangements de cordes et de cuivres, et la cerise sur le gâteau : la ligne de chant de Michael, intégralement en "falsetto" (registre aigu) : quel talent !
Et que nous raconte-t'il donc ? Et bien qu'il est faut être sûr de sa force, et ne pas s'arrêter avant d'en avoir obtenu assez ... (Keep on with the force, don't stop - Don't stop 'til you get enough). Assez de quoi ? "De ce que les gens veulent bien" a répondu Michael à sa mère choquée par les paroles (elle est Témoin de Jéhovah).
Mais personne n'est dupe : il parle d'amour, de contacts, de rencontres, de sexe ! Dès le premier couplet, il chante "So get closer to my body - Now just love me" (Viens donc plus prêt de mon corps - Et maintenant aime-moi) : c'est on ne peut plus clair !
Quant au clip, il est bien de son époque avec Michael incrusté par dessus un film d'inspiration disco puis dans un décor digne d'un plateau d'émission de variétés ... Et Mr Jackson nous y montre toute l'étendue de son talent de danseur, très à l'aise dans sa tenue de soirée avec nœud pap ... et manches relevées !