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Une chanson peu connue pour ceux qui ne sont pas fans de Sir James Paul McCartney ... elle clôt l’album emblématique de 1973 du Sir avec son groupe post-Beatles des Wings : "Band on the Run".
Cet album a atteint la première place des deux côtés de l'Atlantique, et a même été la meilleure vente britannique de 1974 : c'était amplement mérité car Paul a sorti le grand jeu et prouvé qu'il n'avait rien perdu de son immense talent. Souvent, la presse spécialisée n'est pas tendre avec les artistes qui ont énormément apporté par le passé (et donc avec Paul après les Beatles), mais il faut bien avouer que les 4 premiers efforts post-Beatles étaient loin du niveau de ce que Paul faisait avec ses anciens compères. Il a clairement remis les pendules à l'heure avec "Band on the Run".
Notamment avec la chanson de clôture qui se démarque dès le premier abord par son superbe riff au piano, et interpelle très vite par la sonorité inhabituelle de la voix de Paul, qui a un côté presque "diabolique" ... La ligne de basse est superbe comme d'habitude (Paul et la basse ...), et le final est démentiel : bon solo de guitare accompagné de nappes de synthé bourrées d'effets, et un original solo de clarinette qui débouche sur un extrait de la chanson "Band on the Run", qui démarrait l'album (la boucle est bouclée ...). C'est bien vu, ça donne envie de se remettre l'album illico !
Cet album a atteint la première place des deux côtés de l'Atlantique, et a même été la meilleure vente britannique de 1974 : c'était amplement mérité car Paul a sorti le grand jeu et prouvé qu'il n'avait rien perdu de son immense talent. Souvent, la presse spécialisée n'est pas tendre avec les artistes qui ont énormément apporté par le passé (et donc avec Paul après les Beatles), mais il faut bien avouer que les 4 premiers efforts post-Beatles étaient loin du niveau de ce que Paul faisait avec ses anciens compères. Il a clairement remis les pendules à l'heure avec "Band on the Run".
Notamment avec la chanson de clôture qui se démarque dès le premier abord par son superbe riff au piano, et interpelle très vite par la sonorité inhabituelle de la voix de Paul, qui a un côté presque "diabolique" ... La ligne de basse est superbe comme d'habitude (Paul et la basse ...), et le final est démentiel : bon solo de guitare accompagné de nappes de synthé bourrées d'effets, et un original solo de clarinette qui débouche sur un extrait de la chanson "Band on the Run", qui démarrait l'album (la boucle est bouclée ...). C'est bien vu, ça donne envie de se remettre l'album illico !
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Les deux chansons sont liées par ailleurs puisque "1985" est la face B du single "Band on the Run" (sauf pour les British qui ont eu droit à "Zoo Gang", un instrumental inédit sans grand intérêt ...).
Le single a cartonné en 1974, avec notamment plus d’un million d'exemplaires vendus rien qu’aux States, où il a atteint la première place ! Pas étonnant car cette chanson est vraiment énorme, avec ses 3 parties distinctes !! J'ai d'ailleurs fortement hésité entre les deux chansons pour cette chronique, mais j'ai toujours eu un faible pour les b-sides ... |
LA BONUS-ANECDOTE
Robert Smith, monsieur "The Cure", est également un inconditionnel des faces B. C'est lui-même qui le précise dans les notes du livret du mythique coffret 4 CD "Join the Dots", qui rassemble toutes les b-sides de son groupe de 78 à 2001.
Quand il achetait un single, la première chose qu’il faisait était d’écouter la face B. Il espérait toujours que "celle-ci lui présenterait une autre facette de l’artiste, quelque chose d’aussi bon que la face A, mais de différent".
Quand il achetait un single, la première chose qu’il faisait était d’écouter la face B. Il espérait toujours que "celle-ci lui présenterait une autre facette de l’artiste, quelque chose d’aussi bon que la face A, mais de différent".
Paul a commencé sa carrière post-Beatles en avril 1970, une semaine après avoir annoncé publiquement qu'il quittait le groupe. Cela a fait rager John Lennon puisque celui-ci avait annoncé dès septembre 1969 aux trois autres membres que c'en était fini pour lui des Beatles, mais sans le dévoiler à la presse.
Le premier album de la plus longue carrière post-Beatles, sobrement intitulé "Mc Cartney", a été conçu fin 69/début 70, et Paul y a quasiment tout joué tout seul : seuls quelques chœurs ont été chantés par sa femme Linda. Il a même fait l'enregistrement et le mixage, avec un unique micro et un magnétophone 4 pistes ... le résultat est forcément assez "rustique", mais est très intéressant du fait de son opposition aux œuvres si sophistiquées des Beatles.
En tout cas, on ne peut pas dire qu'il ait été encensé par la presse, et son ancien comparse John ne s'est pas gêné pour dire tout le mal qu'il en pensait ... Cela ne l'a pas empêché d'atteindre la première place aux States, et la deuxième en Grande-Bretagne, places que - ceci dit en passant - n'a pas atteint plus tard "John Lennon/Plastic Ono Band" sorti en décembre 70 ... (John se rattrapera avec "Imagine" fin 71 qui sera un numéro 1 transatlantique).
En tout cas, on ne peut pas dire qu'il ait été encensé par la presse, et son ancien comparse John ne s'est pas gêné pour dire tout le mal qu'il en pensait ... Cela ne l'a pas empêché d'atteindre la première place aux States, et la deuxième en Grande-Bretagne, places que - ceci dit en passant - n'a pas atteint plus tard "John Lennon/Plastic Ono Band" sorti en décembre 70 ... (John se rattrapera avec "Imagine" fin 71 qui sera un numéro 1 transatlantique).
Avec le recul, ces petites gué-guerres semblent bien ridicules ... Au final, on peut considérer que les premiers albums de Paul, George et John ont chacun leur intérêt (ils ont d'ailleurs chacun leur entrée dans la bible des "1001 albums you must hear before you die").
Et il y a une chanson mythique sur chacun de ces 3 albums :
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3 chansons superbes ! Mais on ne peut s'empêcher de remarquer que le roi pour mêler à la perfection mélodie et énergie, c'est vraiment Paul !!
C'est après son deuxième album "Ram", crédité à Paul & Linda Mc Cartney, et également boudé par la presse mais adoubé par le public (inversion des scores : premier en Grande-Bretagne et deuxième aux States), que Paul décide de monter un nouveau groupe, qu'il nomme "Wings".
Ce nom lui est venu alors que sa femme accouchait très difficilement de leur fille Stella (qui est devenue depuis une styliste reconnue) : il priait avec ferveur pour que sa femme et son bébé restent en ce monde, quand cette image d'ailes lui est apparue ...
Ce nom lui est venu alors que sa femme accouchait très difficilement de leur fille Stella (qui est devenue depuis une styliste reconnue) : il priait avec ferveur pour que sa femme et son bébé restent en ce monde, quand cette image d'ailes lui est apparue ...
Après la fin difficile des Beatles, et connaissant le côté "dirigiste" de Paul McCartney, il est assez étonnant que celui-ci ait voulu retourner dans une structure de groupe ... Mais au final, les Wings en étaient-ils vraiment un ? Il y a en effet eu pas mal de turn-over autour du noyau dur composé du couple McCartney (Paul et sa femme Linda) et du multi-instrumentiste Denny Laine (ex-Moody Blues). Autour d'eux gravitaient des musiciens dont la spécialité semble avoir été de quitter le navire (ou plutôt l'avion) juste avant les grands événements. Henry McCullough et Denny Seiwell sont partis juste avant la sortie de "Band on the Run".
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Et leurs remplaçants Jimmy McCulloch et Joe English, avant la sortie de l'immense single "Mull of Kintyre", qui a été le "Christmas number one single" de 1977 (les British ont une émotion particulière pour le single qui a atteint la première place la semaine de Noël).
C'est le premier titre à avoir dépassé les 2 millions de vente en Grande-Bretagne, et comme meilleure vente britannique (à l'époque), il a cassé le record de ... "She Loves You" des Beatles, sorti en 1963. Il a également très bien marché dans de nombreux autres pays, mais a fait un flop complet aux Etats-Unis (les Ricains ne doivent pas aimer le biniou ...). |
Durant leur carrière, les Wings ont sorti 7 albums + 1 triple-live, avec un succès qui ne s'est jamais démenti ! Le plus mauvais score dans les deux pays de référence (UK & US) pour tous ces disques est la onzième place, et ils ont quand même placé 5 albums de suite en tête des ventes aux Etats-Unis !
Le groupe a pourtant fait l'objet de nombreuses critiques pour le style beaucoup plus "relâché" de ses compositions par rapport à celle des Beatles. C'est un peu ridicule quand on y pense, ne serait-ce que parce qu'il n'était tout simplement pas possible de retrouver l'alchimie de l'ancien groupe de Paul. Par ailleurs, quel intérêt pour un artiste de suivre toujours le même schéma, juste histoire de contenter les nostalgiques ?
Le groupe a pourtant fait l'objet de nombreuses critiques pour le style beaucoup plus "relâché" de ses compositions par rapport à celle des Beatles. C'est un peu ridicule quand on y pense, ne serait-ce que parce qu'il n'était tout simplement pas possible de retrouver l'alchimie de l'ancien groupe de Paul. Par ailleurs, quel intérêt pour un artiste de suivre toujours le même schéma, juste histoire de contenter les nostalgiques ?
C'est sûr que le niveau des Wings est différent de celui des Beatles, mais ils ont composé un paquet de chansons fantastiques, et le public des 70s a apprécié !
Ils ne marqueront malgré tout pas la décennie suivante. La popularité du groupe commençait en effet à baisser (les deux derniers albums se sont moins bien vendus que les précédents) : le Punk et la Disco qui ont fait rage à la fin des 70s ont ébranlé pas mal de grosses cylindrées ...
Et les événements de l'année 1980 ont fini par entraîner la fin du groupe :
Ils ne marqueront malgré tout pas la décennie suivante. La popularité du groupe commençait en effet à baisser (les deux derniers albums se sont moins bien vendus que les précédents) : le Punk et la Disco qui ont fait rage à la fin des 70s ont ébranlé pas mal de grosses cylindrées ...
Et les événements de l'année 1980 ont fini par entraîner la fin du groupe :
- En janvier, une tournée japonaise a été annulée suite à l'emprisonnement de 10 jours de Paul qui s'est fait coincer à l'aéroport de Tokyo avec son stock de marijuana
- Paul McCartney et Denny Laine ont tous les deux sorti un album solo durant l'année
- John Lennon s'est fait assassiner au mois de décembre, ce qui a fait flipper Paul qui a décidé qu'il ne ferait plus de concert jusqu'à nouvel ordre ...
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Suite à cette dernière décision, Denny Laine annonce fin avril 81 sa décision de quitter le groupe : celui-ci se termine ainsi un peu en eau de boudin, après une dizaine d'années d'existence couronnées de succès, et dont la meilleure période reste incontestablement les années 73 et 74.
C'est en effet aussi en 1973 que Paul a pondu ce qui restera comme la meilleure "James Bond-song" : l'extraordinaire "Live and Let Die", qui accompagne la première apparition de Roger Moore dans le rôle du matricule 007. |