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TITRE 00s



IGGY POP

1993

Girls of NY


Voilà une chanson extraordinaire, qui conclut un des albums les plus excitants de la décennie 90s : "American Caesar" d'Iggy Pop. Celui-ci comprend pas moins de 17 morceaux, tous superbes, allant du punk qui déchire ("Plastic & Concrete", "Sickness" et surtout "Boogie Boy"), à des rocks plus classiques (dont une reprise énorme de l'immense classique "Louie Louie"), en passant par quelques superbes ballades.

Et parmi ces chansons, deux perles se détachent : le single "Beside You" (dans lequel Lisa Germano officie aux "background vocals"), et "Girls of NY".

LA BONUS-ANECDOTE

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Lisa Germano est une artiste américaine qui a sorti une bonne dizaine d'albums depuis le début des années 90, qui ont toujours obtenu une excellente critique. Cela ne s'est malheureusement pas traduit en succès commercial, essentiellement parce que la promotion de ses différents labels n'était pas à la hauteur.

C'est une multi-instrumentiste qui a également travaillé avec beaucoup d'artistes reconnus : notamment John Mellecamp, Yann Tiersen, Simple Minds, Sheryl Crow, Bob Dylan, Iggy Pop, David Bowie et Eels.


"Girls of NY" a vraiment une ambiance à part qui ne peut que faire craquer, avec sa splendide rythmique mélancolique à la guitare acoustique et la ligne de basse rampant sur une batterie minimaliste. L'ensemble commence assez simplement puis se complexifie au fur et mesure de l'évolution du morceau.
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Et surtout, il y a Iggy ! Iggy, qui déclame son texte avec sa voix inimitable, racontant son amour pour la ville de NY, son cosmopolitisme, et les filles qui s'y baladent. Curieusement, c'est la seule chanson dont les paroles ne figurent pas dans le livret du CD, mais on les décrypte assez facilement en tendant l'oreille, et on ne peut qu'être touché par sa description de la fille qu'il croise : "The girl's got character, the girl's got soul ... and that's the kind of girl I wanna know".

Bref, une conclusion réussie pour un album qui a été particulièrement important dans la carrière plus que mouvementée de l'Iguane, qui n'est pas considéré comme le parrain du punk pour rien : déjà pour les 3 albums qu'il a enregistrés entre 69 et 73 avec les Stooges ("The Stooges", "Fun House" et "Raw Power"). Et surtout pour son comportement outrancier sur scène : il admirait Jim Morrison, qui n'était pas le dernier non plus à se laisser aller en concert ...

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Mr James Newell Osterberg Jr. de son vrai nom a en effet maintes fois défrayé la chronique à la toute fin des 60s et au début des 70s : il a plus ou moins inventé le "Stage Diving" (action de se jeter de la scène dans le public et de se laisser porter par celui-ci), se faisait gerber, interprétait ses morceaux à poil ou se scarifiait ! Autant dire que Sid Vicious, le deuxième bassiste (complètement taré) des Sex Pistols, n'a rien inventé ...

Par ailleurs (une fois n'est pas coutume dans le milieu du rock), Iggy était quasiment tout le temps défoncé ... ce qui a rapidement fait battre de l'aile à la carrière des Stooges, qui s'est interrompue début 74. Englué dans un véritable gouffre de dope, Iggy Pop a atterri dans un hôpital psychiatrique pour tenter de se débarrasser de son addiction, et n'en est sorti qu'en 1976 pour suivre son ami David Bowie sur la tournée de son album "Station to Station". Bowie n'était lui-même pas au mieux à cette époque, et ça les a finalement sauvés tous les deux de se soutenir mutuellement dans cette période difficile.

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Le résultat de la "rédemption" de ces deux énormes artistes a en tout cas laissé une trace inoubliable dans l'histoire de la musique : la fantastique année 1977 (explosion du punk, "News of the World" de Queen, "Let there be Rock" d'AC/DC, premier album de Téléphone, ...) a également vu la sortie de deux albums pour chacun d'eux, qui sont unanimement considérés comme essentiels dans leur discographie :​
  • 14 janvier : Low (David)
  • 18 mars : The Idiot (Iggy)
  • 29 août : Lust for Life (Iggy)
  • ​14 octobre : "Heroes" (David)
​On pourrait disserter des mois et des mois sur ces albums hallucinants ... je me contenterais d'une petite anecdote marrante : sur l'édition française originale de "Heroes", on peut entendre la chanson-titre avec une partie des paroles chantée dans la langue de Molière par Mr Bowie. Le résultat est disons ... plutôt cocasse !

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Après ces monuments, chacun a suivi sa voie ... Bowie avec beaucoup de succès, mais moins pour Iggy qui a traversé les années 80 sans arriver à renouveler son exploit de 1977. Il s'en est malgré tout bien sorti financièrement grâce aux royalties des morceaux des deux albums qu'il avait composés avec Bowie et que celui-ci a repris en 83 et 84 : "Tonight", "Neighborhood Threat", et surtout "China Girl" qui a cartonné en 1983. La chanson a notamment atteint la deuxième place en Grande-Bretagne, le chemin vers le sommet lui ayant été barré par "Every Breath You Take" de Police.
C'est en 1993 qu'Iggy commence à revenir sur le devant de la scène, avec l'album "American Caesar" donc, et plusieurs chansons sur la BO du film "Arizona Dream" d'Emir Kusturica, dont le fabuleux reggae "In the Deathcar". Depuis, Iggy a continué à sortir régulièrement des albums, dont notamment le magnifique "Avenue B" de 1999 (très sobre, pari étonnant et réussi !) ou "The Weirdness" en 2007 avec les Stooges (premier album du groupe depuis 73, et un nouveau va bientôt sortir).
Et il y a ses incroyables "Préliminaires" de 2009 et "Après" de 2012 !
Sur le premier (dont la pochette a été dessinée par l'artiste iranienne Marjane Satrapi, créatrice de la BD Persépolis), on trouve notamment "King of the Dogs" dans un style jazz-New Orleans, et "Les feuilles mortes" de Prévert, chantées en français, qui démarre et conclue l'album.

Quand au deuxième, il ne contient que des reprises, dont la moitié de chansons françaises (Gainsbourg, Piaf, Brassens, Henri Salvador et Joe Dassin) !
Ces deux albums soulignent parfaitement l'originalité et l'anticonformisme du personnage : il a été capable de les sortir alors que des générations d'amoureux du rock pur et dur le vénèrent. Et de son propre aveu, il l'a fait parce qu'il n'en peut plus "d'entendre des guitaristes sans cervelle bâcler de la musique de merde".

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